La Voie de la Sorcière

La Sorcière de la Terre, qui est-elle ?
La Sorcière de la Terre est, à mes yeux, une femme profondément reliée à sa sensibilité, son intuition et à sa nature féminine. Elle est dévouée à explorer et exprimer le mystère et la magie en elle. Profondément connectée à la nature, elle honore, dans sa présence et par ses gestes, son lien sacré avec elle. Elle écoute ses messages, laisse les cycles et leurs rythmes la guider. Elle s’appuie sur ses rituels pour ouvrir son cœur à sa lumière et à la femme qu’elle est.
Une femme qui apprend à s’envelopper avec amour et douceur pour prendre soin de toutes les parts en elle: celles qui se sont conformées, celles qui sont éteintes, meurtries, blessées, celles qui rêvent d’harmonie, de liberté, de reliance, de plus grand, de sens, de sacré, d’écoute. Elle les accueille toutes, ombre comme lumière, consciente que chacune la guide à retrouver et exprimer la magie qui vit en elle, celle qu’elle tisse depuis des vies et des vies. Son temple intérieur est son refuge, sa grotte, son lieu de reliance avec le mystère et sa magie particulière.
Cheminer sur la voie de la sorcière c’est une manière intentionnelle de vivre et de prendre soin de la lumière et du vivant en soi et autour de soi.
La voie de la Sorcière, une voie profondément personnelle pour moi
C’est un chemin que j’arpente depuis des années, ces outils m’ont permis de retrouver mon étincelle et de d’exprimer toujours un peu plus la femme que je suis vraiment.
Je suis, depuis toujours, une enfant connectée au langage subtil et invisible de la nature. Mais dans un monde où je ne trouvais pas de place pour cette capacité, je l’ai tue pendant des années, jusqu’à presque l’oublier et m’éteindre.
À six ans, je m’étais fait une promesse : vivre une vie de reliance, de me régaler dans cette vie de cette connexion à la Déesse de la Terre, à cette force invisible que je sentais vivre en moi et que je percevais en chaque être. Et quand, plus tard, j’étais sur le point de m’éteindre, de me conformer à une vie comme tout le monde, cette force de vie, m’a stoppée net : « Il en est hors de question ! »
L’arrêt fut radical. Alitée pendant des mois, traversant une douleur physique et une dépression intense, je n’ai recommencé à marcher sans aide que lorsque j’ai osé emprunter le chemin intérieur de la sorcière. J’ai commencé par prendre soin de mon temple intérieur, à vider mon sac (qui débordait depuis des années) et à apprendre à ne plus avoir peur de ce qui vivait en moi. Seule dans mon lit, j’ai commencé à apprendre à accueillir mes émotions, à rencontrer mes traumas passés, et à faire confiance à la guidance de mon corps durant ces descentes en moi.
Là, j’ai découvert un allié. Quand je plongeais en moi, le mystère me guidait, m’aidait à naviguer mes peines et à prendre soin de mon temple intérieur. Sa guidance était toujours là, forte et stable, je pouvais m’appuyer sur elle. Peu après, ma connexion à la Terre et aux animaux est revenue : je les entendais à nouveau, je sentais mon cœur chanter leur langage, ce chant vibratoire. Quel soulagement !
Puis, les rituels et la sagesse du Féminin sacré sont entrés dans ma vie. Une force ancienne s’est éveillée en moi : brute, puissante, aussi ancienne que la Terre elle-même. Une force qu’aujourd’hui encore je ne comprends pas toujours. Les rituels m’ont offert un tremplin pour exprimer mon essence, cette femme que je sens vivre en moi. Depuis que j’ai commencé mes rituels de bougies, tout s’est accéléré. J’ai commencé à oser exprimer ma sensibilité, à la voir comme un atout. Je me sentais portée, reliée à plus grand et de fil en aiguille, j’ai été guidée à ma juste place.
Dans la sagesse du Féminin sacré, j’ai découvert une manière intentionnelle de vivre en reliance avec la Terre, les cycles, mon intuition, ma sensibilité et le mystère en moi. Je tisse dès lors une vie anachronique, sacrée et profondément reliée et au service de quelque chose de plus grand.
La voie de la Sorcière de la Terre donne des ailes à la fille de la Terre que je suis. Aujourd’hui, je me sens pleinement vivante, nourrie au plus profond de mon âme grâce à ces pratiques de sorcières.