Ma rencontre avec Ernea, I’Dun, Toucan et Ginger

Aujourd’hui, j’ai envie de te conter ma rencontre avec ce petit troupeau de quatre chevaux. C’était en mai dernier. Je me suis rendue chez eux pour guider un stage. Je suis arrivée chez leur gardienne quelques jours avant, pour prendre le temps de les rencontrer.
Pendant ces jours de préparation, je flotte hors du temps. J’erre sur leur terre à leur écoute, à l’écoute de la terre qu’il foule et des différents gardiens du lieu. Je me laisse traverser et transporter dans le monde de chaque cheval pour m’accorder et m’aligner au rythme de leur troupeau et à celui du vivant qui les accueille.
C’est Toucan qui m’a d’abord conviée, gardien du troupeau, Yggdrasil incarné, guérisseur et protecteur du sacré. Il veille sur chaque membre, et, au fil de l’échange entre nos essences, un lien de confiance se tisse. C’est lui qui m’ouvre la porte du troupeau et m’y accueille: pour quelques jours, je fais partie du troupeau. J’y ai ma place, ma fonction, mon rôle, sa confiance. Une fonction alignée avec qui je suis, avec ma particularité : celle de partager la fréquence et la sagesse de leur lumière.
J’ai ensuite commencé à tisser un lien de confiance avec chacun en rencontrant et voyageant dans chacun de leur monde à la rencontre de leur essence.
Ernea m’a enveloppée dans son essence très féminine. Elle n’a toutefois absolument pas peur d’aller dans l’ombre pour aller y révéler la lumière et la magie cachée. Elle a un ton direct et ne passe pas par 4 chemins, elle m’a parlé de l’exigence d’être présente à la Prêtresse en Soi . « Approche-la avec révérence et en sa présence, sois pleinement présente. ». Elle m’a rappelé l’importance de se donner de l’importance, de se reconnaître et d’agir en conséquence.
Ginger et moi, nous nous sommes d’abord rapprochées autour de nos blessures communes liées à une essence féminine sensible. Cette sensibilité souvent incomprise dans le monde des humains. Recroquevillée en elle-même, je sentais sa demande de recevoir les clés que j’avais récoltées à ce sujet sur mon chemin. Alors, fidèles à nos essences de princesses porteuses d’une magie vibratoire, nous avons parlé, chanté et honoré nos sensibilités dans le silence d’un échange d’âme à âme, purement vibratoire.
Petit à petit, son œil s’est apaisé, ses ailes de papillon se sont dépliées, et la princesse venue d’ailleurs a fait ses premiers pas, à l’intérieur d’elle, sur la voie de sa place d’origine.
I’Dun, le masculin en joie, le feu ardent, la vérité et la pétillance. I’Dun partage la voie du feu qui apprend à s’ancrer. Ses mouvements vibratoires sont d’une légèreté et d’une finesse délicates, mettant en lumière l’authentique vérité qui est en nous, nous encourageant à la reconnaître comme étant précieuse. Une lumière qui vole et virevolte et illumine de l’intérieur.
Je me souviens qu’il avait été tellement impressionné par mon tambour.
Une fois imprégnée de leur monde, je leur présente mon allié : mon tambour. Il leur partage notre histoire ainsi celles que nous récoltons au fil de nos rencontres équines. Mon tambour porte toujours les poils de sa peau de cheval. Son introduction dans le troupeau est un véritable événement, semblable à l’arrivée d’un nouveau cheval. Il est reniflé, accueilli par un petit hennissement de salutation ou par un coup de dent ou de langue. Et puis, une fois accepté, on l’écoute parler pour découvrir son essence. Le rythme de son battement fait galoper son esprit. Sa profondeur ancre. Il harmonise, libère les blocages, et crée l’espace nécessaire à l’expression de l’essence. Mais plus encore, il permet à chaque cheval d’explorer un peu plus le monde de sa propre essence. Après quelques coups de tambour, chacun écoutait la mélodie que le tambour éveillait en lui. Un moment hors du temps où ils ont tous voyagé dans le monde de leur essence.
Ces jours de préparation me permettent de rencontrer leurs mondes et de leur offrir le chant de mon essence en offrande. C’est un troupeau qui aime explorer les choses en profondeur. Le stage qui a suivi a eu un impact profond sur chacune des participantes. En écrivant ce texte, je me remémore les prises de conscience, les instants hors du temps que nous avons partagés avec eux. Des moments qui nous ont transformés et qui ont été de vrais tremplins pour chacune sur la voie de l’expression authentique de nos essences.
Je me réjouis de les revoir en septembre et de tisser à nouveau un weekend en leur présence et de t’inviter à entrer dans leurs mondes.